Bibliothécaires sénégalais indignez-vous!
vendredi 9 août 2019 Laisser un commentaire
Indigné de l’absence notoire d’un des acteurs de la chaine du #livre, à savoir le #Bibliothécaire dans le discours officiel des autorités du Ministère de la culture (Ministre, DC, etc.) du Sénégal à l’occasion des cérémonies telles que celle du lancement de la 17e Foire internationale du livre et du matériel didactique de Dakar #Fildak2019 qui a réuni ce 8 août 2019 différents acteurs du livre à la salle du Musée de civilisation noire.
Les autorités du ministère ne sont pas à leur premier « oubli ». Le fait est récurent (Salon du Livre, Foire du Livre, Journée du Livre, etc.) et le paradoxe est que l’autorité de tutelle des bibliothèques, le DLL est toujours au présidium et ses collaborateurs dans la salle pour rappeler à qui de droit la présence distinguée des mandants de l’Association sénégalaise des bibliothécaires, archivistes et documentalistes (ASBAD).
N’étant plus président de l’Association sénégalaise des bibliothécaires, archivistes et documentalistes (ASBAD) depuis février 2019, donc n’étant plus « cette personne » qui par respect à la communauté qu’il représente devrait être citée en sa qualité de personne morale de toute une corporation. Donc, je suis très à l’aise pour dénoncer cette non élégance du point de vue du principe.
Qui prépare les discours officiels des autorités de la culture en pareille occasion se demande-t-on ? Où sont le DLL et ses collaborateurs au moment où l’autorité prononce son mot et salue les présences dans la salle ? Comment se fait-il que à chaque fois et pendant une cérémonie de plus d’une heure, qu’aucun des collaborateurs du Ministre n’actualise le discours par rapport aux présences ou ne daigne lui glisser un mot? ou que le MC ne reconnaisse la présence des bibliothécaires par la suite.
Bizarrement personne n’y pense, même pas ceux qui ont installé ces invités ou les autorités qui ont serré plus tôt la main de ces mêmes mandants, portant la parole de toute une communauté nationale.
Cela reste anecdotique de la non prise en compte de la bibliothèque dans l’élaboration et la mise en œuvre de la politique nationale du livre et de la lecture. Au vu de cette situation, il ne serait pas paradoxal 60 ans après son indépendance que ce grand pays de culture, qui est le Sénégal attende encore sa Bibliothèque Nationale, son réseau fonctionnel de bibliothèques départementales, son réseau de bibliothèques publiques, scolaires, etc.
Loin de nous une comparaison de statut avec certains acteurs de la chaîne du livre (auteur, éditeur, etc.), mais plutôt un rappel, qu’en parlant de chaîne du livre on fait référence à l’interconnexion de différents maillons, chacun ayant son importance dans la continuité de celle-ci. La bibliothèque étant au bout de la chaîne.
Le secteur du livre intègre un grand nombre de composantes : la création, l’édition, l’impression et la fabrication, la diffusion, la distribution, la vente en librairie, la lecture et la bibliothèque. Si dans cette chaîne, chaque intervenant a sa spécificité, chacun contribue à l’existence du livre !
Le processus tout entier d’élaboration du livre n’aurait aucun sens s’il n’aboutissait pas à la rencontre du livre avec le lecteur. C’est là que la bibliothèque trouve toute sa raison d’être
Les catalogues des bibliothèques offrent en un lieu unique une vitrine de l’édition éditoriale. (MDD, 2002)
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