Mon Kebetu sur le thread d’un jeune collègue!

Chère collègue Aïcha considère tous les commentaires sur ton thread comme des avis professionnels (réponses) à la question très OUVERTE que tu as posée dès le départ. « Que pensez-vous d’un répertoire qui mutualiserait toute la production (thèses, mémoires, articles) de nos institutions (universités, facultés, départements, école, etc.)?».

Tu n’es en contradiction avec personne et effectivement PERSONNE ne devrait vous «empêcher de fournir à nos chercheurs et étudiants une base de données exhaustive et un outil d’évaluation de nos travaux de recherche.».

Mieux, c’est ce qui est attendu, comme plus-value, de nous tous en tant que professionnels de l’information documentaire dans nos structures respectives, donc de questionner notre apport et la qualité de l’accompagnement  à nos communautés d’usagers.

Arbore ton manteau professionnel en ne restant pas sur la défensive. Les commentaires à ton thread restent des avis professionnels qui prolongent la réflexion sur la question posée. D’ailleurs ta réponse à mon commentaire le démontre à suffisance. Car elle reprécise ta pensée et apporte des éléments d’information sur le projet de l’ESP.

Il n’a jamais été dit de consulter la Bibliothèque Universitaire pour prendre une initiative institutionnelle, mais de faire l’état des lieux et d’y aller avec méthodologie dans ce type d’entreprise. Et tu le confirmes en écrivant « Nous avons effectué un travail en amont que la BU ne fera pas à notre place : l’identification et la collecte des travaux de l’ESP. »

Oui je suis d’avis que les institutions qui comptent en leur sein des producteurs de contenus (chercheurs, doctorants, enseignants,..) devraient s’appuyer sur leurs gestionnaires de contenus (bibliothécaires, informaticiens, etc.) pour mettre en œuvre leurs politiques institutionnelles de sauvegarde et de valorisation de leur mémoire scientifique (thèses, mémoires, articles, communications de congrès, etc.) dans un Dépôt Institutionnel (DI) prenant en compte les normes et technologies d’interopérabilité.

Et la Bibliothèque universitaire de Dakar à une étape du déroulement de son projet de mise en place d’un dépôt institutionnel pour l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) autour d’une politique a lancé sa Bibliothèque numérique en février 2014.

Certes, elle reste un outil PERFECTIBLE, c’est notre profonde conviction, dans le processus dynamique de repenser notre apport à la communauté universitaire et de travailler à la politique de sauvegarde et de valorisation de la mémoire scientifique de notre institution.

Mais, la bibliothèque numérique a le mérite d’exister et de mettre en ligne (consultable en texte intégral)  aujourd’hui pas moins de 8800 thèses, 4976 mémoires dans différentes disciplines d’enseignement et de recherche de l’UCAD, 2401 articles d’enseignants chercheurs, 68 items dans la collection des publications de l’UCAD et 140 documents rares et précieux.

Je te réitère mes encouragements à avoir le courage de poser le débat et de questionner nos pratiques en tant que professionnel dans la courtoisie, la sérénité et le professionnalisme. En guise de ndéwénal je t’invite à (re) lire ces questionnements que je me faisais en 2014 Quelles missions pour les bibliothèques universitaires des pays du sud à l’heure des confluences ? Etude de cas de la Bibliothèque centrale de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar

Bibliothécaires sénégalais indignez-vous!

Indigné de l’absence notoire d’un des acteurs de la chaine du #livre, à savoir le #Bibliothécaire dans le discours officiel des autorités du Ministère de la culture (Ministre, DC, etc.) du Sénégal à l’occasion des cérémonies telles que celle du lancement de la 17e Foire internationale du livre et du matériel didactique de Dakar #Fildak2019 qui a réuni ce 8 août 2019 différents acteurs du livre à la salle du Musée de civilisation noire.

Les autorités du ministère ne sont pas à leur premier « oubli ». Le fait est récurent (Salon du Livre, Foire du Livre, Journée du Livre, etc.) et le paradoxe est que l’autorité de tutelle des bibliothèques, le DLL est toujours au présidium et ses collaborateurs dans la salle pour rappeler à qui de droit la présence distinguée des mandants de l’Association sénégalaise des bibliothécaires, archivistes et documentalistes (ASBAD).

N’étant plus président de l’Association sénégalaise des bibliothécaires, archivistes et documentalistes (ASBAD) depuis février 2019, donc n’étant plus « cette personne » qui par respect à la communauté qu’il représente devrait être citée en sa qualité de personne morale de toute une corporation. Donc, je suis très à l’aise pour dénoncer cette non élégance du point de vue du principe.

Qui prépare les discours officiels des autorités de la culture en pareille occasion se demande-t-on ?  Où sont le DLL et ses collaborateurs au moment où l’autorité prononce son mot et salue les présences dans la salle ? Comment se fait-il que à chaque fois et pendant une cérémonie de plus d’une heure, qu’aucun des collaborateurs du Ministre n’actualise le discours par rapport aux présences ou ne daigne lui glisser un mot? ou que le MC ne reconnaisse la présence des bibliothécaires par la suite.

Bizarrement personne n’y pense, même pas ceux qui ont installé ces invités ou les autorités qui ont serré plus tôt la main de ces mêmes mandants, portant la parole de toute une communauté nationale.

Cela reste anecdotique de la non prise en compte de la bibliothèque dans l’élaboration et la mise en œuvre de la politique nationale du livre et de la lecture. Au vu de cette situation, il ne serait pas paradoxal 60 ans après son indépendance que ce grand pays de culture, qui est le Sénégal attende encore sa Bibliothèque Nationale, son réseau fonctionnel de bibliothèques départementales, son réseau de bibliothèques publiques, scolaires, etc.

Loin de nous une comparaison de statut avec certains acteurs de la chaîne du livre (auteur, éditeur, etc.), mais plutôt un rappel, qu’en parlant de chaîne du livre on fait référence à l’interconnexion de différents maillons, chacun ayant son importance dans la continuité de celle-ci. La bibliothèque étant au bout de la chaîne.

Le secteur du livre intègre un grand nombre de composantes : la création, l’édition, l’impression et la fabrication, la diffusion, la distribution, la vente en librairie, la lecture et la bibliothèque. Si dans cette chaîne, chaque intervenant a sa spécificité, chacun contribue à l’existence du livre !

Le processus tout entier d’élaboration du livre n’aurait aucun sens s’il n’aboutissait pas à la rencontre du livre avec le lecteur. C’est là que la bibliothèque trouve toute sa raison d’être

Les catalogues des bibliothèques offrent en un lieu unique une vitrine de l’édition éditoriale. (MDD, 2002)

Livre Paris 2019 : Séjour professionnel d’un bibliothécaire

La 39e édition du Salon du Livre de Paris s’est tenue du 15 au 18 mars 2019 à la Porte de Versailles. Pour la première fois depuis sa création, le salon a choisi de mettre à l’honneur un continent, l’Europe, plutôt qu’un pays en particulier. Différents acteurs du livre du Sénégal y ont participé, décideurs, éditeurs, auteurs et bibliothécaires. Le Ministre de la culture du Sénégal accompagné du Directeur du Livre et de la Lecture a rencontré les auteurs, bibliothécaires et autres compatriotes sénégalais établis en France et présents à Livre Paris 2019.

La journée professionnelle a été le moment pour les responsables de certaines bibliothèques universitaires du Sénégal participant au salon notamment ceux de l’UCAD et de l’UGB d’honorer leurs rendez-vous avec certains partenaires, prestataires et autres éditeurs. Les discussions ont tourné autour de la collaboration actuelle et des nouvelles offres concernant surtout les ressources numériques.

Pour les sessions d’animation scientifiques et littéraires, mon coup de cœur a été la table ronde organisée par le Ministère français de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de lʼInnovation (MESRI) à la scène Agora sur le thème « Le Livre numérique : quelles perspectives pour l’enseignement supérieur ? ». C’était l’occasion pour les panélistes d’évoquer les freins et les leviers potentiels pour le développement de l’offre et des usages du livre numérique dans l’enseignement supérieur.

Précisant que malgré une progression des usages, le livre numérique demeure encore trop peu utilisé dans l’enseignement supérieur. Pourtant, il est noté que l’offre éditoriale du secteur présente de fortes potentialités : innovation pédagogique, transformation des situations d’apprentissage, accessibilité, accès à distance. Des problématiques que nous questionnons tous les jours en tant responsable de Service de référence et de management des ressources continues dans une bibliothèque universitaire.

A la fête du livre, les rencontres auteurs et lecteurs sont toujours favorisées. Les auteurs de la délégation sénégalaise à Livre Paris 2019 Alioune Badara Seck, Colonel Momar Guèye, Moustapha Ndéné Ndiaye, Soda Ndoye, Aminata Seck, Ndèye Fatou Fall Dieng, Nafissatou Diouf ont sympathisé avec les acheteurs par des dédicaces au stand des éditeurs sénégalais.

Un séjour professionnel est toujours une occasion de réseautage, d’échanges d’expériences et de découverte. En marge du Salon, nous avons pu visiter la Bibliothèque publique d’information (BPI) avec Gerald , la Bibliothèque nationale de France (BNF) avec Franck Hurinville. La journée de découverte de la bibliothèque de l’UNESCO, de son projet de numérisation et de sa bibliothèque numérique UNESCDOC avec son directeur Dr Adama Aly Pam a été un moment fort de cette série.

En compagnie d’un guide de choix, Dr Pam, ancien étudiant de l’École des Chartes, c’était la (re)découverte de Paris notamment du quartier latin avec son cœur historique la Sorbonne, ses établissements autres sites. Une balade historique qui nous a mené aux résidences de la Cité internationale universitaire.

 

ECOLE AFRICAINE SUR LA GOUVERNANCE DE L’INTERNET 2018 (Jour 0)

La 6e Ecole africaine sur la Gouvernance de l’Internet (AfriSIG) qui se tient à Zanzibar en Tanzanie du 11 au 16 octobre 2018, réunit trente-cinq apprenants et une vingtaine d’encadreurs, experts et personnes ressources. L’AfriSIG est un cours intensif annuel d’apprentissage et de partage des connaissances de cinq jours organisé par l’Association pour le Progrès des Communications (APC) et la Commission de l’Union Africaine.

L’objectif est de développer un pipeline de leaders africains issus de divers secteurs, origines et âges, possédant les compétences nécessaires pour participer aux structures de gouvernance de l’Internet au niveau local et international et façonner l’avenir du paysage de l’Internet pour le développement de l’Afrique.

Basé sur une approche du local au global, le programme aborde les questions, processus et pratiques liés à la gouvernance de l’Internet et tient compte des évolutions majeures dans le domaine. L’enseignement se fait à travers un modèle mixte de conférences et de séminaires, d’apprentissage par les pairs, d’exercices pratiques, ainsi que de mentorat d’experts africains et mondiaux du domaine.

Les derniers apprenants et encadreurs ayant rejoint le groupe ce jeudi, les participants de l’AfriSIG 2018 ont démontré leur enthousiasme lors de la session d’accueil et de socialisation de ce jeudi 11 octobre  à aborder les différentes thématiques du cours, notamment :

  • Un aperçu des concepts, des enjeux et des institutions de la gouvernance de l’internet ;
  • l’architecture, l’infrastructure, les normes et protocoles de l’Internet et la gestion des noms et numéros de l’Internet ;
  • la Gouvernance de l’Internet et les questions sociales: problématique hommes-femmes, droits de l’homme et développement ;
  • la cyber sécurité, les approches multipartites et les nouveaux enjeux de la gouvernance de l’internet tels que les algorithmes et l’internet des objets.

Les participants sont soumis à un environnement d’apprentissage et de simulation réelle pour expérimenter avec des exercices pratiques la complexité de la négociation multipartite et de l’élaboration d’un énoncé de principes collaboratif sur un sujet actuel, relatif à la gouvernance de l’Internet. Les lignes directrices sur la protection des données à caractère personnel pour l’Afrique et le Règlement général sur la protection des données ou GDPR de l’Union Européenne seront objets d’étude.                                                 Data ProtectionCrédit : AfriSIG

Cette année, l’Ecole a été précédée d’un atelier de deux jours les 10 et 11 octobre 2018 sur Comment participer efficacement et gérer des Discussions Multipartites. Cet atelier préliminaire, organisé en collaboration avec le Projet de Gouvernance Collaborative de l’Internet Society visait à outiller les apprenants de compétences sur la négociation et la résolution de conflits dans le cadre de processus de prise de décisions multipartites.

Promouvoir la qualité dans l’enseignement supérieur au Sénégal

La cérémonie de dédicace de l’ouvrage  » Promouvoir la qualité dans l’enseignement supérieur au Sénégal » ce 1er septembre 2018 à la place du Souvenir africain à Dakar a été le prétexte d’une réflexion sur la thématique « La qualité dans l’enseignement supérieur : la responsabilité des acteurs (État, écoles,…) et bénéficiaires (étudiants, parents,…).

L’auteur Doudou Ndiaye, expert international chargé de la communication du Programme Qualité de la CEDEAO et chargé de cours à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar livre à travers cet ouvrage « sa contribution à la mise en place d’un environnement universitaire où la qualité sera un critère de performance accepté par toutes les parties prenantes…une contribution pour permettre aux bénéficiaires et aux acteurs de disposer d’une réflexion certes empirique, car reposant essentiellement sur un vécu et des témoignages personnels, mais tendant à leur permettre d’apprécier la pertinence d’une démarche qualité et de recadrer, s’il y a lieu » écrira t-il.

Participant à la réflexion en tant que acteur et bénéficiaire (Conservateur, chef de service à la Bibliothèque Universitaire, mais aussi parent d’étudiants et produit du système), je considère que l’enseignement supérieur est un secteur vital pour tout pays. D’ailleurs, plusieurs pays africains se sont engagés dans un processus de redynamisation du secteur, à l’heure ou la gouvernance des universités se pose avec acuité au niveau mondial.

Ainsi vouloir asseoir la qualité dans ce secteur revient à étudier sa corrélation avec chacun des éléments du trépied qui soutend le système de l’enseignement supérieur au niveau mondial: Enseignement (1), Recherche (2) et Documentation (3). Oui la Documentation, qui est notre angle d’attaque dans cette réflexion est un élément essentiel du trépied sur lequel tient le système d’enseignement supérieur. Elle est la matière de base des activités principales des instituts d’enseignement supérieur. Point d’enseignement supérieur sans documentation ; point de recherche sérieuse sans documentation. La documentation étant comprise ici dans  son sens professionnel et englobant, incluant le physique (bibliothèques physiques, centres de documentation, etc.) mais aussi le numérique ( les ressources en ligne, l’Internet, les bases de données, les plateformes audio-visuelles). D’où la nécessité de considérer la qualité du système documentaire et de son personnel comme incontournable pour asseoir la qualité au niveau des Instituts d’enseignement supérieur (IES).

Il s’agit pour nous dans une démarche qualité au niveau des IES de déterminer la place de la documentation dans l’architecture de l’enseignement supérieur et son positionnement dans les dynamiques du système. Le XXIe siècle consacre l’ère de la société des savoirs partagés. Il y a une prédominance de l’information, elle est au centre de tout, mais demeure surabondante. Alors que la production de l’information, son traitement et sa mise à disposition obéissent à des règles et requiert des compétences professionnelles. Ce qui pose d’une certaine manière la problématique du management des politiques de documentation et des infrastructures qui les portent.

Alors que l’absence d’une démarche qualité dans ce sous secteur vital au fonctionnement des IES impacte forcément sur la performance de ces derniers. D’où la nécessité, à notre avis, de mettre en place des bibliothèques universitaires en bonne place dans l’architecture des IES dès leur création et après consultation des professionnels du domaine ; les doter de personnels qualifiés, avec des capacités d’accueil et des fonds documentaires conséquents, le tout prenant en compte l’état de l’art au niveau international. Une des condition, pensons nous pour promouvoir la qualité dans l’enseignement supérieur.

PRETEXTE : Cérémonie de dédicace de l’ouvrage « Promouvoir la qualité dans l’enseignement supérieur au Sénégal » rédigé par Doudou Ndiaye 1Septembre 2018 @ Place du Souvenir Africain

La Bibliothèque Universitaire de Dakar, espace de médiation!

BU

Bibliothèque Universitaire, vue de face

Samedi 17 mars 2018 journée normale de travail à la Bibliothèque Centrale de l’Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar. Conservateur de service, muni de mon smartphone, je fais un tour dans les différents espaces de la bibliothèque. Je constate avec passion que dans cette aire de documentation, de socialisation donc de vie, les usagers s’y plaisent et s’approprient les espaces. Lire assis, debout ou en faisant les 100 pas dans les jardins intérieurs tout s’y passe. Si dans les espaces intérieurs, le personnel de service se compte aux bouts des doigts, une bonne partie des collègues savourant déjà le week-end en famille, dans les espaces publics par contre on constate le dynamisme quotidien dans la médiation de l’information.

De la banque de prêt centrale aux salles de lecture, en passant par les points de consultation du catalogue, les jardins intérieurs, les rampes d’accès au niveau supérieur, l’atrium de la bibliothèque, les usagers me toisent avec mon smartphone, appareil photo d’un moment. Seule la salle de référence semble n’avoir pas vu aujourd’hui ses habitués. Et cette universitaire ivoirienne orientée vers moi, qui me confie avoir une préoccupation de recherche et un besoin documentaire déclare devoir rentrer demain. Peut être que la médiation se fera à distance!

Non rassasié de ce tour dans la bibliothèque en pleine vie, je sors de notre emblématique bâtiment pour tâter le pouls au niveau du parvis. Voilà également que les gens s’affairent au niveau des points de vente, de reprographie ou des espaces extérieurs de respiration aux abords des points verts. Heureux d’être bibliothécaire me dis-je, donc au service des usagers pour aider à satisfaire leurs besoins d’information et réaliser leurs objectifs. Passer son examen, documenter son mémoire ou sa thèse, réussir son exposé, préparer un concours ou un entretien, élargir ses bases de connaissance ou renforcer sa culture générale ou professionnelle tout y passe!

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BUCAD from Corniche

L’allée centrale du campus pédagogique menant à la Bibliothèque. Photo prise avec mon smartphone à partir d’un hublot d’avion de retour d’un voyage.

Du dehors, la #Bibliothèque s’impose par son architecture mais aussi par ses missions. Elle est le poumon de l’Université. Majestueusement implantée au cœur du campus pédagogique, la BUCAD attire naturellement le visiteur qui y accède par l’entrée de par la corniche ouest de Dakar. Comme pour rappeler sempiternellement et cela depuis des décennies aux membres de la communauté universitaire qui sont dans les différents facultés et laboratoires de recherches, architecturalement alignés de part et d’autre de l’allée qui mène à la BU, que le seul point de convergence pour bâtir une performance au niveau de l’Université se trouve être la bibliothèque. Oui l’Université tient sur un trépied classique, l’#enseignement, la #recherche et la #documentation, même si deux autres pylônes imposent leur prise en compte le #numérique et l’ #anglais. Donc, pour une université performante la Bibliothèque universitaire dans ses missions demeure cet espace de sauvegarde, de valorisation et d’animation scientifique ; cet espace de documentation, d’apprentissage et de formation ; cet outil de médiation dans un univers numérique ; cet espace de collaboration et d’innovation des composantes de la communauté universitaire ; ce espace où se forment les équipes pédagogiques et de recherche transdisciplinaires. Des missions sur lesquelles nous cogitons en tant que professionnels des bibliothèques voir Quelles missions pour les bibliothèques universitaires des pays du sud à l’heure des confluences!.

La voix des bibliothèques au 6e Forum Africain sur la Gouvernance de l’Internet

La belle ville de Sharm El Sheih abrite du 04 au 06 décembre 2017, avec le soutien de l’Autorité nationale de réglementation des télécommunications d’Égypte (NTRA), le 6e FORUM AFRICAIN SUR LA GOUVERNANCE DE L’INTERNET (AIGF) autour du thème général « Pour une transformation numérique inclusive de l’Afrique»

L’AIGF est un cadre d’échange, multi-acteurs, multilingue, démocratique et transparent sur la gouvernance de l’internet à l’échelle continentale. Il regroupe des représentants des gouvernements, du secteur privé, de la société civile, des organisations internationales, des universitaires, des spécialistes  et de différents acteurs de l’écosystème Internet. Si le Forum Mondial sur la Gouvernance de l’Internet (IGF) est organisé par les Nations Unies, le secrétariat du Forum Africain sur la Gouvernance de l’Internet (AIGF), quant à lui,  est co-abrité par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA) et la Commission de l’Union Africaine (UCA).

Pour rappel le Forum Africain sur la Gouvernance de l’Internet a été lancé à Nairobi, au cours du Forum mondial sur la Gouvernance de l’Internet (IGF) en 2011. Il est passé par plusieurs phases à travers le processus du Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI) et les réunions régionales tenues entre 2002 et 2005.

Le forum offre plusieurs espaces d’échange et d’élaboration de stratégies consensuelles, dont la Coalition Dynamique pour l’Accès Public dans les bibliothèques (DC PAL) qui permet d’aborder les questions de gouvernance d’Internet relatives à l’accès public et favorise une discussion sur la façon dont l’expertise, les réseaux et l’infrastructure existants au niveau des bibliothèques peuvent contribuer à l’atteinte des objectifs et à l’esprit du processus du Sommet mondial sur la société de l’information. Dans les pays en développement, les bibliothèques publiques sont bien placées pour augmenter le nombre de personnes qui se connectent avec un coût minimal et des résultats optimaux.

Avec des délégués de la Fédération internationale des associations de bibliothécaires et des bibliothèques (IFLA), de l’ONG Information électronique pour les bibliothèques (Eifl.net), de la Fédération africaine des associations de bibliothèques et institutions d’information (AfLIA), les bibliothécaires font entendre l’écho de leurs voix et celles des institutions et usagers qu’ils servent durant ce forum. Le DC-PAL de l’AIGF 2017 se penchera sur le sous thème de ‘’De l’accès à l’autonomisation : Les bibliothèques publiques pour relever le défi de connecter le prochain milliard’’.

L’IFLA sera représentée à ce 6e Forum africain sur la gouvernance de l’Internet (AIGF) par deux Associates de son Programme international des leaders Mahmoud Khalifa d’Egypte et Mandiaye Ndiaye du Sénégal qui participeront à coté d’autres délégués à porter la voix des bibliothèques et présenteront leur projet commun avec Jonathan Hernandez du Mexique  »L’Accès public à l’Internet à travers les bibliothèques ».

 

Échos des bibliothèques au HLPF 2017 de l’ONU (I)

L’Organisation des Nations Unies (ONU) a tenu du 10 au 19 juillet 2017 à son siège à New York le Forum Politique de Haut Niveau sur le développement durable (HLPF) 2017. Convaincue qu’il ne peut y avoir de développement durable véritable sans accès à l’information et pas d’accès inclusif réel à l’information sans les bibliothèques, la Fédération Internationale des Associations et Institutions de Bibliothèques (IFLA), porte-parole de la profession des bibliothèques et de l’information au niveau mondial, a participé aux travaux du Forum et a publié en marge des sessions le premier d’une série de rapports sur les bibliothèques, le développement et l’accès à l’information #DA2I en partenariat avec Tascha.

Une délégation de l’IFLA sous la conduite de la présidente, composée entre autres de 4 parmi les 9 Associates du Programme International des leaders de l’IFLA  y a mener un ensemble d’activités de plaidoyer et d’engagement.

delegation IFLA ONU

Dans ce retour d’expérience, en deux billets,  je reviendrai sur l’écho des bibliothèques et l’engagement de ses représentants dans ce processus mondial multi acteurs.

CONTRIBUTION DES BIBLIOTHÈQUES A L’ATTEINTE DES ODD

En septembre 2015, les États membres des Nations Unies ont adopté un programme de développement durable à l’horizon 2030 autour de 17 Objectifs de développement durable (ODD) et leurs 169 cibles pour  Transformer notre monde : l’Agenda 2030 des Nations Unies. L’IFLA a développé un ensemble d’outils de présentation sur la manière dont les bibliothèques peuvent stimuler le progrès à travers tous les objectifs, et leur contribution à l’atteinte de l’Agenda 2030 dans la brochure UN ACCÈS ET DES OPPORTUNITÉS POUR TOUS.

L’Agenda 2030 : Transformer notre monde est un plan global qui comprend dix-sept Objectifs de développement durable (ODD), couvrant toutes les dimensions du développement économique, environnemental et social et visant à améliorer les conditions de vie de tous. Ce sont des objectifs universels, mais chaque pays est responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre des stratégies nationales de développement pour les atteindre, avec l’engagement de suivre les progrès réalisés et d’en rendre compte. Le processus ne doit laisser personne de côté. Tous les acteurs doivent s’impliquer et démontrer leurs places et leur contribution dans la mise en œuvre.

Le Forum Politique de Haut Niveau (HLPF) des Nations Unies est un espace dynamique de dialogue multi-acteurs et d’impulsion politique sur les questions de développement durable. Il représente un enjeu majeur pour la gouvernance du développement durable. Le Forum est l’occasion de passer annuellement en revue la mise en œuvre de l’ensemble des objectifs, et évaluer les progrès et les lacunes. Alors qu’il est indéniable qu’un accès à l’information significatif, équitable et inclusif est à la base du progrès de l’humanité. Les bibliothèques sont ainsi, impliquées plus que jamais dans le processus pour l’atteinte des ODD de l’Agenda2030 des Nations Unies dans lequel les États membres se sont engagés.

L’Accès à l’information a été reconnu comme une cible (16.10) de l’Objectif 16 ; de même que la culture (cible 11.4) et les TICs (cibles 5b, 9c, 17.8) qui ont également été inclus. La Maitrise de l’information et l’acquisition de compétences numériques sont également reconnues dans l’Agenda 2030, alors que les valeurs qui tournent autour de ces principes sont au cœur même du mandat des bibliothèques.

Il est établi que dans le monde, 320 000 bibliothèques publiques et plus d’un million de bibliothèques parlementaires, nationales, universitaires, scientifiques et de recherche, scolaires ou spécialisées, s’assurent que les informations et les compétences nécessaires pour les utiliser soient disponibles pour tous – ce qui fait d’elles des institutions incontournables à l’ère du numérique. Les bibliothèques fournissent des informations et des technologies de la communication (TIC), aidant leurs usagers à développer la capacité d’utiliser efficacement l’information, et la sauvegarder afin d’en assurer un accès permanent aux générations futures. Ainsi, les bibliothèques et centres d’information restent des institutions clés dans les processus nationaux. Donc, leur implication aidera les pays à atteindre les ODD.

Dans ce contexte, les professionnels du secteur des bibliothèques sont convaincus que le développement de l’accès à l’information et aux connaissances, favorisé par la disponibilité des technologies de l’information et de la communication (TIC), contribue au développement durable et améliore les conditions de vie de tous. La communauté professionnelle du secteur des bibliothèques et service d’information doit veiller à la prise en compte des bibliothèques et services d’information dans les plans nationaux de développement et démontrer comment les bibliothèques peuvent participer au développement.

SESSION A LA BIBLIOTHÈQUE DE L’ONU

Délégués des bibliothèques, nous avons participé aux sessions principales du Forum Politique de Haut Niveau 2017 sur le développement durable mais également à plusieurs sessions plénières et parallèles. Le 13 juillet 2017, l’IFLA a organisé, en partenariat avec Bibliothèque de l’ONU, une session principale dans les locaux de cette dernière sur le thème « Comment les bibliothèques accompagnent le travail des Nations Unies pour le développement durable ».

C’était l’occasion de démontrer la place qu’occupent les bibliothèques dans le processus de mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD) ; mais également de célébrer le rôle des bibliothèques dans l’accès à l’information au niveau mondial. Il a été souligné l’importance de la collaboration entre les bibliothèques pour créer une société mondiale de la connaissance .

UN BLOG TENU PAR LES LEADERS POUR UN PARTAGE AU QUOTIDIEN

Durant le Forum, les quatre bibliothécaires du Programme International des Leaders (IFLA ILP 2) 2016 -2018 et membres de la délégation des bibliothèques  Elvira Lapuz (Philippines), Mandiaye Ndiaye (Sénégal), Jonathan Hernandez Perez (Mexico) et Vesna Vuksan (Serbie) ont tenu à partager leurs vécus professionnels au quotidien durant ce forum à travers un fil d’informations ‘’Perspectives des Leaders’’ publié dans un blog sur le site de l’IFLA :

Jour 1 : Leaders’ perspectives

Jour 2 : Leaders’ perspectives

Jour 3 : Leaders’ perspectives

Lire la suite dans le billet qui va suivre Échos des bibliothèques au HLPF 2017 de l’ONU (II) sur la publication et la synthèse du Rapport sur les bibliothèques, l’accès à l’information et le développement, le réseautage au HLPF et les perspectives.

Bibliothécaires au Forum Africain sur la Gouvernance de l’Internet

Au prix de la passion et de l’engagement professionnels, l’Afrique du Sud m’a ouvert ses portes pour la troisième fois, toujours dans le cadre d’activités de réflexion et d’échanges autour des bibliothèques, de la pratique des bibliothécaires et de leurs roles dans la société. Après le congrès mondial des bibliothèques IFLA WLIC à Cape Town en août 2015, la réunion de haut niveau sur le Programme International de Plaidoyer de l’IFLA (IFLA IAP) à Prétoria en février 2016, me revoilà au pays de Madiba cette fois ci au royaume Zulu.

Durban a abrité du 16 au 18 Octobre 2016 le 5ème Forum Africain sur la Gouvernance de l’Internet (AIGF). L’IFLA m’a donné l’occasion en tant que bénéficiaire de son Programme International de Leadership 2016-2018 de participer à faire entendre la voix des bibliothèques qu’elle incarne au niveau mondial, dans ce cadre d’échange et d’élaboration de stratégies que constitue l’AIGF.

Pour rappel le Forum Africain sur la Gouvernance de l’Internet a été lancé à Nairobi, au cours du Forum mondial sur la Gouvernance de l’Internet (IGF) en 2011. Il est passé par plusieurs phases à travers le processus du Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI) et les réunions régionales tenues entre 2002 et 2005 à Bamako, Accra, Addis-Abeba Ababa, le Caire, Johannesburg, Douala et Tunis. Le Forum a été approuvé par le Conseil des Ministres des TIC, dans leur délibération à Khartoum, du 2 Septembre au 4 février 2012. Ses termes de référence ont été discutés et adoptés par les participants de l’AIGF au Caire le 3 Octobre 2012.

L’AIGF est un cadre d’échange multilatéral, multi-parties prenantes, démocratique et transparent sur la gouvernance de l’internet à l’échelle continentale. Le secrétariat est co-abrité par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (UNECA) et la Commission de l’Union Africaine (UCA).

En dehors des plénières, notre participation a été centrée sur le Panel de la Coalition Dynamique pour l’Accès Public dans les bibliothèques (DC-PAL) organisé par l’AfLIA, la voix africaine des bibliothèques et services d’information. Le DC PAL offre un espace au sein de l’IGF pour aborder les questions de gouvernance d’Internet relatives à l’accès public et favorise une discussion sur la façon dont l’expertise, les réseaux et l’infrastructure existants au niveau des bibliothèques publiques peuvent contribuer à l’atteinte des objectifs et à l’esprit du processus du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI). Pour rappel, les bibliothèques publiques sont financées par le contribuable et intégrées dans l’infrastructure gouvernementale ; elles sont fréquentées par des membres de la société civile, des entrepreneurs, etc. elles collaborent souvent avec le secteur privé pour fournir des données et des services. Ainsi une coalition dynamique sur l’accès public dans les bibliothèques bénéficie de la participation de représentants de tous ces groupes. Cette discussion est donc réellement multipartite.

Les bibliothécaires, délégués de l’IFLA, de l’AfLIA et de eIFL et de gouvernements à ce 5ème Forum Africain sur la Gouvernance de l’Internet ont mis en exergue la contribution des bibliothèques dans le processus. L’Atelier à étè tenu dans les sessions parallèles sous la modération de Dr Buhle Bambo Thata, Directrice exécutive de la Bibliothèque universitaire de l’UNISA, autour du thème « Promouvoir un développement inclusif : comment les bibliothèques aident à connecter les gens à l’Internet et à atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) et l’Agenda 2063 de l’Union Africaine ». Quatre communications ont été présentées. Délégué de l’IFLA, j’ai présenté ma communication dans la langue de travail de l’atelier sur le thème « l’Accès public à l’internet dans les bibliothèques : un aperçu de l’engagement international de l’IFLA ».

Partant des textes politiques, énoncés de principes et manifeste édictés par la Fédération internationale des bibliothèques ces dernières années, nous avons rappelé le rôle central des bibliothèques et des bibliothécaires dans le combat pour l’accès public à l’Internet. Car au-delà des collections qu’elles abritent, les bibliothèques et services d’information sont les meilleurs points d’accès à Internet parce que servant tous les membres de leurs communautés, sans considération d’âge, de race, de nationalité, de religion, de culture, d’affiliation politique, de handicaps physiques ou autres. En plus d’être un espace ouvert d’accès à l’Intérêt, la bibliothèque dispose d’un personnel formé pour accompagner le citoyen-usager dans sa quête de développement.

Je ne saurais terminer ce post sans pour autant faire un clin d’œil à Madiba et réitérer le rôle de la lecture, des livres et des bibliothèques dans la construction du citoyen et le développement des sociétés. Le sage sud-africain en est l’exemple type. En fait, il est admis que Nelson Mandéla a été un grand homme d’état. Gérer un grand pays comme l’Afrique du Sud, être en phase avec ses pairs présidents au niveau mondial sur les questions géopolitiques après 27 ans de vie carcérale, il fallait être un bon lecteur pour y parvenir. Et le père de l’Afrique du sud multiraciale l’avait très tôt compris.  Madiba n’a pas eu besoin de leçon sur la puissance des livres et de la lecture. Il s’est maintenu grâce à la lecture pour être opérationnel dès sa sortie de prison.

Le clavier à mon voisin de gauche

A l’occasion de la journée mondiale du blog, il me plait d’ouvrir mon carnet de bord sur le Net et de passer le clavier à mon voisin de gauche le temps d’un vol entre Dakar et Bruxelles. Cheikh, l’ex-voisin de quelques heures et certainement ami pour toujours prolonge l’intéressante discussion que nous avons entretenue et que je relatai dans mon dernier billet Réflexions de vie entre deux avions sur ma route pour l’IFLA 2016.
Commentant ce billet, le prof de philo écrit : « Une idée centrale est au cœur de ce texte merveilleusement et lumineusement bien écrit, la recherche de la vie bonne, celle précisément digne d’être vécue par l’être humain. Cette idée est ici clairement exprimée à partir d’un triptyque: le monde des livres, le grand livre du monde et l’existence digne d’être vécue.
Le monde des livres doit nous amener à viser, dans toute la mesure du possible, l’amélioration morale. J’ose penser que sont capables de moralité les individus qui disposent du savoir le plus élevé possible. Ces derniers, parce qu’ils sont fondamentalement éclairés, sont capables de bien agir, de se comporter justement. Le savoir indique le sens de la moralité. Autrement dit, il renseigne sur la signification et la direction de l’action humaine. Dans une telle perspective, il est un préalable indispensable à toute action morale. Cela ressort clairement de ton texte. Les sérères ne disent-ils pas d’ailleurs que l’ignorant ne peut pas faire le tour du village? C’est dire qu’il y a un lien ténu entre la connaissance et le voyage. Fréquenter le grand livre du monde, s’il n’exige pas toujours des connaissances préalables, peut être source d’un savoir véritable. Cela m’amène au deuxième moment de ton texte, celui du grand livre du monde.
Voyager ou faire le tour du village c’est-à-dire plus exactement du monde connu permet de se confronter à des points de vue différents, à des us et coutumes distincts. C’est parce qu’il est confronté à des valeurs différentes que l’être humain pourra mieux se connaitre. C’est en évaluant des valeurs distinctes ou étrangères que l’on peut apprécier davantage celles dont on est porteur et les conforter pour mieux s’y conformer ou chercher, dans le cas contraire, à les ajuster. Cela vise aussi l’amélioration morale. L’évaluation est nécessaire dans le domaine de la moralité. Elle a son fondement dans la confrontation qui permet de hiérarchiser les valeurs. Il découle conséquemment de la hiérarchie des valeurs le point de vue selon lequel toutes les actions ne se valent pas. Il y a des actions dignes d’être accomplies par un mortel et des actions indignes de l’humanité. Le savoir issu du monde des livres ou du grand livre du monde peut aider à discriminer les valeurs et à distinguer les actions bonnes de celles qui ne sont pas. Cela apparait clairement dans votre texte.
Le troisième moment de ta réflexion, c’est le sens de notre séjour sur la terre. Les humains sont des passagers qui croisent d’autres sur leur chemin. Ils discutent avec les autres qu’ils rencontrent dans le monde des livres ou dans le grand livre du monde. Plus fondamentalement encore, ils discutent avec eux-mêmes. C’est dire que le but de tous ces dialogues c’est pour mieux se connaitre. On se rappelle la formule  »connais-toi toi-même »! Ici, le rapport est celui de l’individu à lui-même. Ce rapport est, pour le croyant, médiatisé par la Divinité. Le cercle vertueux se referme ainsi sur lui-même: la rencontre avec les autres ou avec l’Autre par excellence permet de mieux revenir à soi-même. On retourne de fait au monde des livres et au grand livre du monde. Dieu ne nous parle-t-il pas à travers le monde des livres? Ou encore à travers le grand livre du monde? Ne nous enjoint-Il pas de nous améliorer moralement? N’est-Il pas la source et le fondement ultime de la vérité c’est-à-dire du savoir et de la moralité? Ne nous invite-Il pas à une introspection susceptible de nous amener à toujours nous améliorer? L’introspection, le dialogue intérieur que l’on peut avoir avec soi, permet de faire le bilan de sa vie. Pour rectifier et/ou pour persévérer. C’est un signe d’humanité. C’est le sens de l’existence humaine. »